J'accompagne au quotidien des entrepreneurs qui se lancent seuls dans l'entrepreneuriat. Certains sont à leur première expérience entrepreneuriale, d'autres n'ont aucun modèle familial d'entrepreneur, et enfin il y a ceux qui pensent tout savoir. À tous ces profils je réponds qu'il faut prendre son temps, et s'assurer d'avoir les bons réflexes. Lorsqu'on décide de créer son entreprise, il y a les erreurs que d'autres ont commises avant vous qu'il faut à tout prix éviter. L'expérience des uns sert celle des autres. Profitez-en.
Sommaire
Le manque d'information sur les statuts d'entreprise
Je commence toujours par parler juridique avec mes clients. Non pas parce qu'il s'agit de mon domaine d'expertise, mais parce qu'avec des bases solides à la création de son entreprise, les erreurs sont minimisées.
Je leur fait donc se poser les bonnes questions :
quel est votre domaine d'activité ?
est-ce que vous avez pour objectif d'avoir des associés prochainement ?
prévoyez-vous d'avoir beaucoup de charges au début ?
Avez vous une imposition importante de votre foyer fiscal ?
Envisagez-vous de recruter des salariés, stagiaires, freelance ?
Avez-vous un patrimoine personnel important ?
Une fois les réponses récoltées, on y voit plus clair. Moi, en tant que coach, pour pouvoir donner les outils adaptés. L'entrepreneur, de son côté, sur la vision claire de son entreprise et de son projet. Les erreurs sont donc peu probables. Mais elles existent.
Le plus important d'abord, est de ne pas se tromper sur la création même de l'entreprise. Evidemment, il y aura des erreurs à éviter juste après la création et son lancement.
Cette phase est essentielle, d'abord parce qu'elle vous fera sans doute économiser de l'argent (en impôts, en cotisations sociales), et surtout, elle sera adapté à l'évolution de votre projet, pour éviter de dépenser de l'énergie et de l'argent à transformer votre entreprise pour l'adapter à votre projet dans 2 ans.
Pour faire votre choix de statut juridique en solopreneur, vous pouvez rejoindre la formation KBL Academy.
Une fois votre statut juridique choisi, l'erreur que je vois souvent est celle de ne plus se préoccuper du juridique après son lancement. Grave erreur.
Vous avez des obligations fiscales, comptables, et sociales en fonction de votre statut juridique, qui débutent dès la création de votre entreprise. Il faut donc éviter de se prendre des pénalités de retard dès le début et de tout faire dans les règles de l'art.
Les prix de ses produits ou services
Lorsqu'on parle de création d'entreprise, les erreurs les plus courantes commencent à la fixation des prix que vous allez fixer. Ils ne sont pas aléatoires et doivent être déterminés stratégiquement. Ils vont également vous catégoriser : luxe, accessible ou bas de gamme.
À la création de mon entreprise de prestation de services (coaching pour entrepreneurs), mon premier réflexe a été d'aller voir ce que proposait la concurrence. Même s'il ne s'agissait pas de concurrence directe, et enfin rapporter leur prix à leur travail, leur audience, leur offre.
Ils sont probablement passés par là avant moi, alors autant m'inspirer de leur expérience. Attention, cela ne veut pas dire qu'il faut copier ce qu'ils proposent. Il faut ensuite vous poser les bonnes questions et les adapter en fonction de votre offre, et de votre expérience.
J'ai eu du mal au début à fixer le prix de mes coaching. J'avais proposé au début un coaching à 0 euro (comme produit d'appel). Sauf que je me suis vite rendue compte que tout le monde sautait sur cette offre, sans se préoccuper des autres. Et ils profitaient de cet appel pour me poser toutes leurs questions, qui moi me prenaient énormément de temps à construire. J'ai donc vite supprimé cette offre, pour une offre rapportée à mon temps de travail :
25 euros pour 15 minutes
90 euros pour 60 minutes
Pour le prix de ma formation, c'est la même chose. Elle s'adresse aux freelance. J'ai donc répondu aux questions suivantes :
Combien aurais-je payé moi-même en tant que freelance ?
Quels sont les frais qu'un freelance doit payer à son lancement ?
Quel est le budget raisonnable d'un freealance pour le juridique ?
Quel est le prix des autres formations en ligne en vidéo de personnes reconnues dans le domaine ?
Quelle durée vais-je accorder à la création de cette formation ?
Quel est mon objectif avec cette form
ation ? Me faire connaître ? Gagner de l'argent ?
J'ai donc répondu à toutes ces questions pour enfin la proposer à 127 euros, avec une offre pour les 20 premières inscriptions à 87 euros. L'offre doit être suffisamment intéressante pour créer l'urgence. Et finalement, tout le monde a trouvé que le prix était très raisonnable pour la qualité.
Parce que oui, il faut dire que notre petit syndrome de l'imposteur est très présent au moment de la fixation du prix. Non mais vraiment, c'est BEAUCOUP trop. Alors qu'en réalité, tout le monde trouve que c'est très raisonnable. N'hésitez donc pas à beaucoup en parler autour de vous.
Le temps de travail après la création d'entreprise
La première erreur est de consacrer toutes ses heures de la journée à son business. Ce n'est pas parce que c'est votre entreprise qu'il faut renoncer à votre vie personnelle. (En écrivant ses lignes, je me les répète à moi-même évidemment).
Vous aurez l'occasion de le comprendre, l'entrepreneuriat est loin d'être moins fatigant qu'un job classique en CDI. Vous n'avez pas de limite, pas durée légale ni morale de travail. J'en ai payé les pots cassés.
Je ne suis pas là pour écrire sur la santé mentale (bien que j'en ai très envie). Mais surtout pour vous expliquer deux choses :
L'entrepreneuriat, c'est aussi (et surtout), sortir, lire, faire des rencontres, voir ce qui se fait ailleurs, et pas que l'exercice exclusif de son activité
Un business qui fonctionne en 2023, est stratégique, automatisé. Bosser "à l'ancienne" vous fait perdre énormément de temps et d'énergie. Outillez-vous pour gagner du temps.
L'évolution de ses idées
Une autre erreur est de ne pas s'autoriser à faire évoluer ses idées. Si vous saviez combien de fois j'ai changé d'avis en cours de projet. Ma formation est le témoignage parfait du changement d'avis constant. Et il faut s'autoriser à changer d'avis, et à se lancer.
Je sais combien il peut être frustrant de déchirer la feuille pour en écrire une autre. Mais il faut savoir parfois reculer pour mieux sauter. C'est l'essence même du mot "entreprendre".
Alors, changez vos prix, vos titres, vos cibles, ou que sais-je. Mais faites constamment évoluer vos idées, en discutant, en écrivant, en vous renseignant. Plus votre idée aura subie de changements plus elle sera adaptée à votre idée de base.
L'imitation à la lettre de ses concurrents
Je vous parlais plus haut d'inspiration, mais en aucun cas d'imitation. Dans le monde de la création d'entreprise, l'erreur la plus fréquente est de ne pas s'autoriser à être soi-même sous prétexte qu'il y a d'autres concurrents qui marchent.
En se lançant dans l'entrepreneuriat, on peut vite être freiné par l'excellence autour de soi.
Plusieurs remarques :
ce qui vous paraît excellent ne l'est pas forcément
votre personnalité peut faire la différence, et elle le fera
vous avez toujours l'occasion d'avoir une
approche différente
vous pouvez collaborer, faire des partenariats, pour vous pousser vers le haut
Alors l'imitation, déjà ce n'est pas légal (par exemple si vous copiez à la lettre, vous pourrez être poursuivis en justice). Ensuite, ça ne sert à rien. Il y a autant d'entreprises que d'entrepreneurs, il faut savoir se différencier, montrer sa valeur ajoutée, dévoiler de sa personnalité, proposer une méthode différente.
Bref, n'imitez pas et ne soyez pas non plus intimidé.
Bon courage dans le lancement de votre entreprise !
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